Dix Arts et deux Maîtres pour la 8ème soirée des Arts Martiaux de Morangis


Venus de quatre coins du département, deux cents pratiquants et un peu plus de spectateurs étaient rassemblés au gymnase du COSEC à Morangis samedi 29 janvier, dans le cadre de la 8ème édition de la soirée des arts martiaux organisée par la section d’Aïkido du CMOM. Dix disciplines étaient présentées au public, lequel a eu le privilège de voir à l’œuvre deux maîtres français, Alain Floquet (8e Dan Aïkibudo) et Michel Hamon (6e Dan Aïkido). La manifestation a commencé à 17h, avec une démonstration de tir à l’arc du club de notre ville. Seule discipline « non martiale » du gala, ce sport comporte pourtant de nombreuses similitudes avec l’art japonais du Kyudo. Après la démonstration d’adresse des tireurs, une dizaine de pratiquantes de Tai Chi Chuan ont pris place et effectué un tao (une forme) tout en douceur et contrôle. Succédait à la discipline chinoise une triple démonstration de Kendo (escrime japonaise avec sabre en bois), Iaïdo (art de dégainer le sabre) et Jodo (utilisation du jo, bâton japonais). Le public découvrait ainsi la part importante de l’usage d’armes dans les arts martiaux nippons, usage qui nécessite une grande concentration afin de ne blesser ni son partenaire ni soi-même. Michel Hamon et ses élèves prenaient le relais avec une démonstration d’Aïkido mêlant technique (kata avec le Jo) et self-défense, maître Hamon ripostant à des attaques au couteau (tanto), sabre (katana) et bâton (jo). Venait ensuite le tour du Judo et du Jujitsu, avec les enfants du club de Morangis effectuant des techniques de bases sous l’œil attentif des spectateurs. Deux pratiquants expérimentés ont ensuite présenté le Judo sous sa forme plus « traditionnelle », en portant des tenues proches de celles des samouraïs japonais. Alain Floquet et son équipe concluaient cette première partie de spectacle avec l’Aïkibudo, dont maître Floquet est le fondateur. Le public a ainsi découvert cette discipline associée à l’Aïkido. Se réclamant des valeurs traditionnelles des Budos japonais, l’Aïkibudo est une évolution voulant s’adapter au contexte actuel : nécessité de répondre vite à une agression face à un ou plusieurs adversaires. «C’est la personne la maniant qui détermine la dangerosité d’une arme » expliquait ainsi au micro maître Floquet, pendant que ses élèves effectuaient des techniques de défense contre des assaillants armés. Pour conclure, deux aïkibudokas effectuaient même un combat au tonfa (armes familières dans les forces de sécurité), prouvant ainsi que cette discipline alliait parfaitement tradition et modernité. Les amateurs venus aux gymnase de Morangis ont ensuite pu apprécier une présentation du Kajukembo, art hawaïen fondé en 1949 par maître Emperado, puis une nouvelle démonstration d’Aïkido avec le club de Morangis. Le gala s’est achevé sur un feu d’acrobatie offert par le club de Capoeira de la MJC locale, lequel avait succédé à une démonstration de Karaté et Kobudo, avec notamment un Kata réalisé de manière très synchrone par trois jeunes pratiquantes. C’est largement après 20h, l’horaire initialement prévue, qu’Hervé Huchon, président de la section Aïkido de Morangis et principal organisateur de l’événement, a donné congé aux spectateurs, non sans avoir «remercié tous les clubs représentés» et donné rendez-vous pour la prochaine édition du festival en 2007.